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Enfance au Cambodge 🍚🎒👨‍🍳💇‍♀️👨‍🔧🕊

Dernière mise à jour : 16 avr. 2022

Ici au Cambodge, nous avons eu la chance de découvrir des initiatives formidables. Il y a tant à faire ici, le Cambodge restant l'un des pays les plus pauvres d'Asie du Sud-est avec un revenu mensuel moyen de 128$ contre près de 600$ en Thaïlande...

Grâce au Dr Sebban, médecin de la clinique française de Phnom Penh et à sa femme, nous avons eu la chance de faire la visite de l'association PSE "Pour un Sourire d'enfants" et de comprendre son action déterminante ici à Phnom Penh. Tous deux sont venus s'installer ici, au Cambodge, pour apporter leur soutien actif à l'association depuis de nombreuses années. PSE est une association qui depuis 25 ans se bat pour l'amélioration des conditions de vie des enfants des décharges publiques* et des enfants les plus défavorisés.

Nous avons pu découvrir cette association basée à Phnom Penh qui scolarise plus de 6 500 enfants aujourd'hui et fonctionne à plus de 95% avec du personnel Khmer. Les enfants suivent une formation professionnelle qui leur donne une quasi assurance de trouver un travail ensuite, leur permet de sortir de la pauvreté et d'aider leur famille. C'est ici très résumé mais leur action est très large puisque l'association prend en compte les aspects nourriture, soins, protection des enfants en danger, compensation en riz des familles pour le "manque à gagner" puisque l'enfant ne rapporte plus d'argent, formation des parents pour qu'ils retrouvent un travail, etc. Bref, une prise en compte de l'ensemble de l'environnement social de l'enfant. L'histoire de cette association est très émouvante et présentée dans le très beau film "les pépites" sorti en 2016. Un grand merci à Emma, responsable volontaire de la communication, pour son accueil et ses explications.

A Battambang, nous sommes allés voir une petite école de quartier à 3km du centre-ville qui a été montée de toute pièce par un habitant du village, Vireak, conducteur de tuk tuk et éleveur de poulets. Vireak, conscient de l'importance de l'éducation des enfants, a créé la "Beehive School" dans la cour de sa maison il y a près de 10 ans. Il y a deux ans, une cagnotte a permis de bâtir un toit en tôle et de couler une dalle en béton pour que les enfants puissent s'assoir au sec sur les petits pupitres construits de planches de bois. Il donne des cours d'anglais mais aussi de français grâce à Chantal, une bénévole au dynamisme à toute épreuve que nous avons rencontrée à Battambang et qui nous a permis d'aller visiter l'école. Il y a eu jusqu'à 80 élèves avant le covid, dont une quarantaine sont déjà revenus.

Morgan a pu se présenter et répondre aux enfants qui lui posaient des questions en français, contents de mettre en pratique leurs apprentissages ! Un grand coup de chapeau aux élèves, entre 6 et 15 ans, qui sont assidus aux cours (qui se cumulent à l'école publique) et à leurs professeurs à la motivation contagieuse :)


Toujours à Battambang, nous avons rencontré Louis, Quitterie et leurs quatre enfants, qui sont venus travailler ici pour "Enfants du Mékong". Cette association, qui existe depuis 1958, permet à des enfants défavorisés d'être scolarisés et leur famille aidée afin de leur donner un avenir. Le principe consiste en un parrainage d'enfant, avec le soutien en local d’équipes khmers. Ici aussi, le rôle de l'association a été crucial pendant la période covid. L'association étant au plus proche du terrain, les actions ont été adaptées aux réels besoins d'alors. Ainsi l'association a dû pallier à l'absence d'autres acteurs en distribuant de la nourriture par exemple.

Encore à Battambang, nous avons rencontré Paul et Patou, qui sont engagés depuis 15 ans auprès de l'association "Brahmâ Kesa" qui contribue à la construction de maisons et d'écoles dans les villages (voir post "nouilles à l'eau"). A Siem Reap, l'association "Sala Baï" sélectionne les enfants les plus pauvres des environs et leur permet de profiter d'une formation d'excellence dans l'hôtellerie et la restauration (crucial dans ce haut lieu touristique). Ainsi, nous avons déjeuné au restaurant école Sala Baï et nous sommes régalés de délicieux plats préparés par les jeunes cuisiniers, présentés avec art et servis par des jeunes filles en formation de service en salle. Première expérience de coup de feu en cuisine et en salle car c'était la première fois que toutes les tables étaient réservées après 2 ans de fermeture et ralentissement d'activité. Enfin un semblant de retour à la normale, et l'occasion pour tous ces jeunes d'un entraînement pratique après avoir suivi de nombreux cours à distance !

Gabin, toujours sensible à son environnement, était tout stressé en compassion avec le trac des jeunes serveuses. Nous vous laissons admirer les plats à défaut de pouvoir les déguster vous-même. Croyez-nous, on s'est régalés !

Au lac Tonle Sap, nous avons découvert un village flottant sédentaire grâce à "Osmose". C'est une association qui a permis à d'anciens braconniers et leurs familles de trouver d'autres sources de revenus. Ainsi ils protègent désormais leur environnement tout en ayant amélioré leur niveau de vie. L'association Osmose, grâce à l'écotourisme, a mis en place des plateformes école pour les enfants, des cours de sensibilisation à l'environnement du lac, une plateforme restaurant où les femmes du village cuisinent pour les visiteurs, une plateforme communautaire où les femmes font du tressage de tiges de jacinthes d'eau pour réaliser de superbes objets revendus aux visiteurs ou aux hôtels (sous-verres, petites boîtes, paniers, tapis). Notre guide francophone Sum nous a présenté l'incroyable écosystème du lac Tonle Sap : la végétation, qui est submergée sous 10 mètres d'eau à la période des pluies, le cours du Mékong qui change de sens au mois de mai, les poissons et les oiseaux du lac. Nous avons passé une magnifique journée découverte du village flottant, il est également possible de dormir chez une famille dans le village.


Ces associations sont toutes différentes mais leur point commun est probablement l'engagement et le dévouement des hommes et des femmes que nous avons rencontrés, fondateurs, bénévoles et contributeurs et leur détermination à améliorer la vie des enfants défavorisés et les accompagner dans leur vie de futurs adultes. L'engagement concret et quotidien de ces associations sur le terrain a également porté ses fruits pendant "les années covid" puisque qu'elles ont continué à fonctionner au mieux malgré les fermetures d'écoles et les restrictions de déplacement, en apportant des réponses aux problèmes d'alors : fournir une aide alimentaire, trouver des familles d'accueil pour les enfants en danger, continuer la formation à distance autant que faire se peut, etc Nous avons été impressionnés par ces hommes et ces femmes qui ont fait le choix de vouer leur vie à ces engagements, en ajustant au mieux, comme des équilibristes, leur vie de famille ou encore leurs possibilités de carrière. Et surtout, nous avons été émerveillés par la motivation, l'application et la joie de vivre des enfants et jeunes adultes qui se construisent un nouvel avenir. Il ne s'agit ici que d'un petit aperçu de l'activité de ces associations. Si vous souhaitez aller plus loin, il est possible de les aider sur place grâce à l'écotourisme, mais aussi à distance en participant aux programmes de financement.


*L’actuelle structure de PSE était située à 1km de la décharge publique de Phnom Penh, déplacée en 2009. Il est depuis interdit aux enfants d’y travailler, même s’il reste encore des enfants des rues cherchant dans les poubelles de quoi manger.

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