Ottawa - musée de la civilisation et journée de la vérité et de la réconciliation
Magnifique musée présentant l'histoire du Canada, visité le 30 septembre, première commémoration de la journée de la Vérité et de la réconciliation.
La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et la Journée du chandail orange (en anglais seulement) se tiennent toutes deux le 30 septembre.
La Journée du chandail orange est une journée de commémoration organisée par les communautés autochtones (premières nations) servant à rendre hommage aux enfants qui ont survécu aux pensionnats et à se souvenir de ceux qui n’y ont pas survécu. Cette journée s’inspire de l’histoire vécue par Phyllis Webstad, une Secwepemc Nord (Shuswap) de la Première Nation Xgat'tem Stswecem'c, qui, à son premier jour d’école, est arrivée vêtue d’un nouveau chandail orange, lequel lui a été enlevé. Ce chandail est maintenant devenu un symbole de la dépossession de la culture, de la liberté et de l’estime de soi dont ont été victimes les enfants autochtones pendant plusieurs générations.
Les pensionnats autochtones[1], pensionnats indiens[2],[3], ou écoles résidentielles, étaient une forme d'enseignement public en internat destiné aux Autochtones au Canada. Il s'agissait d'institutions destinées à scolariser, évangéliser et assimiler les enfants autochtones. Au cours du xxe siècle, le Département des Affaires Indiennes encouragea le développement des internats pour autochtones afin de favoriser leur assimilation[4]. Cette pratique, qui séparait les enfants de leur famille, a été décrite comme le fait de « tuer l'indien dans l'enfant »[5]. Bien plus que des écoles, ces pensionnats étaient des « centres d’endoctrinement culturel » selon Murray Sinclair, président de la Commission vérité et réconciliation[6].
Pensionnat indien de Qu'Appelle
Ils se sont répandus avec la création en 1831 du Mohawk Institute, à Brantford (Ontario) et se sont maintenus durant plus d'un siècle et demi, le dernier ayant fermé ses portes en novembre 1996[7]. Au total, 150 000 enfants métis, inuit et membres des Premières Nations ont dû les fréquenter[8]. Entre 3 000 et 6 000 y sont morts[9].
Cette institution a laissé des séquelles très graves sur les peuples autochtones : « Loin de leur famille et de leur communauté, sept générations d’enfants autochtones ont été privés de leur identité à la suite d’efforts systématiques et concertés visant à anéantir leur culture, leur langue et leur esprit. » Ce système a porté atteinte à leur respect de soi et a « miné leur capacité à s’occuper des tâches quotidiennes de la vie