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Wa - la quête de l'harmonie

Le bien être n'est pas une affaire individuelle mais il est surtout collectif au Japon. Il n'est possible qu'à travers l'harmonie (le wa) de la société et les efforts de chacun pour :


- Valoriser autant le bien être collectif que le bonheur personnel

Anciennement la notion de société au Japon reposait sur le seken ("grand public", "opinion publique"). En effet, le "ce que pensent les autres" est un baromètre aussi important que le "ce que je veux, moi". Contrairement aux français qui disent fréquemment "j'ai le droit de..." ou "c'est mon droit !", les japonais n'usent que très rarement de ces expressions. Durant le covid, les autorités japonaises ont demandées aux japonais de faire preuve de jishuku (auto limitation, retenue) qui a été largement respecté contrairement à notre approche française ayant eu recours à la loi pour arriver aux mêmes résultats, sans interdictions ni amendes, ni confinement.

- Privilégier l'harmonie de toute chose au détriment des querelles

Depuis 2019, lors de l'abdication de l'empereur Akihito en faveur de son fils Naruhito, le Japon est passé sous l'ère Reiwa ("rei" pour ordre et "wa" harmonie) que l'on peut traduire par vénérable harmonie.


- Afficher le respect et l'empathie pour l'autre à travers la posture de l'humilité (kenson). Le kenson est l'art de s'abaisser pour mieux valoriser l'autre. Pas de place pour les vaniteux au Japon. On se salue, on s'incline en faisant le ojigi.

- Tisser des liens sociaux à travers l'appartenance aux différents cercles.

Les Japonais distinguent l'uchi (l'intérieur, le chez soi) du soto (tout ce qui appartient au monde extérieur). L'uchi fait référence à la famille proche mais aussi à son quartier, son école, son entreprise ou son club se sport.

- Placer l'intérêt de l'autre au dessus du sien pour mieux vivre ensemble.

Le légendaire omotenashi, ou l’art de l’hospitalité, a permis au Japon d’atteindre la première place mondiale en termes de satisfaction client selon un rapport du World Economic Forum. Omotenashi peut être défini comme un sens profond de l’hospitalité, d’une manière généreuse et désintéressée

Au-delà de la satisfaction des besoins clients, le principe de base d’omotenashi est aussi d’adopter une logique d’anticipation : agir avant même que le client n’exprime un besoin ou une demande. Quelques exemples :

Dans les taxis japonais, un système de traduction automatique permet aux conducteurs et touristes passagers de communiquer malgré la barrière de la langue

Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 on été une belle démonstration d’omotenashi : suppression de sigles, traduction instantanée, possibilité de payer avec son empreinte digitale… tout a été fait pour faciliter le séjour des visiteurs étrangers.

Informations tirées de l'excellent livre de June Fujiwara "Les secrets du savoir-vivre nippon", les éditions de l'Opportun, 2021.

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